Depuis début mai, le chef Rudy Tortora régale et surprend avec sa cuisine haute en couleurs et en saveurs. Alors que le restaurant en Provence Le Patriarche vit au rythme de notre domaine viticole, nous profitons de l’occasion pour donner la parole au chef et en savoir plus sur son parcours.
Né au cœur de la Provence en 1990, avec une famille qui m’a sensibilisé à notre beau terroir et à toutes les saveurs qui nous entourent, j’imprègne ma cuisine de tous ces souvenirs.
Très jeune, dès l’âge de 10 ans, ce métier s’avère comme une évidence.
Épaulé par mon grand-père, qui a été pour moi un guide sur lequel je pouvais me reposer, c’est avec lui que j’ai appris à découvrir les richesses de notre belle région, entre autres les herbes aromatiques et autres produits sauvages qui poussent dans nos collines provençales.
Quelques années plus tard, je rencontrais Henri Bastian, propriétaire en 2004 du Clos des Vignes à Cotignac dans le Var, qui a su voir en moi la passion qui m’habitait. Dès mon passage dans son établissement, il a été d’un important soutien dans ma voie de l’apprentissage face à ma mère, une mère obstinée rêvant de voir son fils poursuivre des études plus classiques, mais au fil du temps, elle vit à quel point j’aimais cuisiner et elle m’a permis de réaliser ce rêve.
Débute alors mon apprentissage avec Henri Bastian à l’âge de 14 ans, pourvu de détermination et de soif d’évolution. En 2006 je décide de m’orienter vers un brevet professionnel traiteur afin d’affiner mes connaissances et voir d’autres aspects du métier, tout cela auprès de l’entreprise Roland Paix à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
Puis en 2008, je vois ma carrière prendre une toute autre direction, toujours avec la même détermination, je décide d’intégrer les brigades de restaurants étoilés; comme la Villa Madie à Cassis, où je vais officier deux années durant comme commis de cuisine sous les ordres de Maxime Descombas, et rencontrer Jérôme Nolin, chef des restaurants du Belvédère à Porto-Vecchio. Ce dernier m’offre l’opportunité de le suivre sur l’île de Beauté, où je passe alors chef de partie poisson pendant deux ans, et où je rencontre ma compagne Isalyne.
Nous allons commencer ensemble les saisons d’hiver au Koh-I Nor à Val Thorens en tant que second de cuisine de Eric Samson. Une place de chef de cuisine au Manoir d’Hautegente à Coly en Périgord s’offre à moi, où nous passerons nos saisons d’été pendant 5 ans avant de revenir à mes sources et mes racines.
Grâce à l’opportunité offerte par la Famille Pélépol, j’ai pu ouvrir mon propre restaurant entre Carcès et Le Thoronet, au cœur du Château Sainte Croix, dans une Provence de cœur et d’authenticité.
Aujourd’hui, j’aspire à proposer une cuisine de qualité, avec audace et émotions, basée sur mes expériences acquises auprès de chefs talentueux qui m’ont appris que ce métier était avant tout une question de partage et de plaisir qui ne peut être réalisé qu’avec le cœur.
Je veux partager cette passion qui m’inspire de jour en jour et transmettre mon goût de la bonne cuisine.
